Le quatrième engagement du secteur financier concerne directement la place que les banques occupent dans la société. Un secteur financier ne peut pas être durable et vital, financer l’économie, assurer l’équilibre entre l’épargne et l’investissement et garantir des systèmes de paiement efficaces et modernes s’il reste enfermé dans une tour d’ivoire. Il doit écouter les aspirations de ses collaborateurs, de ses clients et de la société dans son ensemble. Il doit s’efforcer de répondre à ces aspirations, dans la mesure où elles sont réalistes et conciliables avec une gestion saine des institutions financières. Les actionnaires doivent comprendre qu’une hausse du chiffre d’affaires n’apporte pas forcément une plus-value, et que les banques doivent aussi oser tendre vers des objectifs à long terme.
C’est pourquoi les banques s’engagent à garder aussi à l’esprit leur rôle sociétal dans toutes leurs décisions et à s’efforcer de remplir ce rôle le mieux possible.
Rôle sociétal envers le personnel
Le secteur financier est l’un des plus gros employeurs dans notre pays. Il emploie aujourd’hui encore plus de 100.000 collaborateurs.
Les travailleurs du secteur financier attendent un bon cadre de travail, une rémunération appréciable, une formation suffisante, etc. Aux jeunes, le secteur doit offrir des possibilités de développement suffisantes dans un contexte stimulant et une ambiance de travail agréable, avec des perspectives d’avenir.
Rôle sociétal envers le consommateur / client
Les consommateurs et les clients attendent des banques qu’elles veillent sur leur épargne, qu’elles octroient du crédit à un prix raisonnable et qu’elles garantissent une infrastructure financière sûre et efficace. Ils attendent aussi de la transparence sur les produits financiers et, si possible, des informations sur l’affectation de leur épargne. Ils attendent également que les banquiers s’efforcent d’assister autant que possible leurs clients, dans les bons moments comme les mauvais.
Rôle sociétal envers la société dans son ensemble
La société attend que les banques, en leur qualité d’intermédiaires pour les clients qui épargnent et les clients qui recherchent des investissements, agissent comme catalyseurs de la croissance économique. Elle attend aussi que les banques incitent la société à épargner et à investir de façon plus durable.
Les institutions financières en Belgique ont une importante fonction d’alerte à jouer dans la lutte contre les transactions douteuses, l’évasion fiscale et les pratiques de blanchiment. Elles sont tenues de signaler les transactions et personnes douteuses à la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), une autorité indépendante. Le secteur financier a aussi joué un rôle crucial dans la dématérialisation des titres, une intervention qui au demeurant complique aussi la fraude.
